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Sophrologue - Chamane - Accompagnement des Couples - Arts Divinatoires

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L’opposition chez le jeune enfant

Les différentes phases de construction de soi de la naissance à 3/4 ans.

De 0 à 6/8 mois

L’enfant n’a pas encore conscience qu’il existe indépendamment des adultes qui s’occupent de lui. De plus, il découvre le monde qui l’entoure par le sensoriel. Il entend, voit, se fait toucher, touche, met dans la bouche.

De 6/8 mois à 15/18 mois

L’enfant commence à prendre conscience qu’il existe indépendamment des adultes qui s’occupent de lui, cela explique parfois la peur des personnes étrangères à son environnement habituel. L’enfant est limité dans ses moyens d’action donc il n’imagine pas encore vraiment ses possibilités d’autonomie. L’enfant découvre le monde qui l’entoure toujours par le sensoriel mais également par le moteur, il commence à se déplacer (assis, se retourne, quatre pattes et début de marche).

De 15/18 mois à 3/4 ans

Cette phase correspond à la maîtrise de la marche, elle permet à l’enfant d’exercer de mieux en mieux son début d’autonomie, ça l’aide à la construction de son individualité. L’enfant découvre le monde surtout grâce à sa motricité de mieux en mieux maîtrisée (grimper, courir, sauter…). Il découvre aussi le monde qui l’entoure par le langage.

La phase d’opposition.

Elle a lieu pendant la dernière phase de construction de soi, de 15/18mois à 3/4 ans selon les enfants en fonction de leur évolution motrice et linguistique. C’est pour cela qu’elle se fait plus ou moins tard selon les enfants.

Pourquoi à cet âge ?

enfant-parentTout d’abord car l’enfant en a besoin pour exercer son autonomie naissante.
De plus, avec l’acquisition de la marche, les adultes ont besoin de poser d’avantage d’interdits pour sa sécurité.

A quoi ça lui sert ?

C’est un moyen de construire son individualité, dire « non » est une façon pour lui de dire « je suis », maintenant il se conçoit comme un individu à part entière.

C’est un moyen d’affirmer son autonomie nouvelle, il a envie d’explorer de nouveaux horizons, et pour lui, dire « non » c’est dire « je veux y aller ».
Pour finir, c’est aussi un moyen de tester les limites de ses parents, dire « non » c’est voir si les adultes sont capables de savoir le cadrer. Les enfants sont beaucoup plus dans le « non » avec leurs parents qu’avec les autres adultes (grands-parents, assistantes maternelles…).

Quand ça se termine ?

Jamais complètement mais elle se calme vers l’âge de 3/4 ans avec la maîtrise du langage qui permet à la fois d’exercer son individualité et son autonomie autrement.

Comment agir pendant cette période ?

Ce qu’il faut éviter :

  • mere-dispute-enfantMenacer l’enfant (par exemple avec « tu vas voir quand papa sera rentré… »). Pour lui cela signifie que vous ne vous sentez pas capable de le gérer seul, or l’enfant a besoin d’être rassuré par votre capacité à l’encadrer.
  • Jouer au jeu du plus fort, vouloir « casser » l’enfant peut développer une faible estime de lui.
  • Le laisser faire tout ce qu’il veut, en plus de ne pas le rassurer, ça peut développer une trop grande estime de soi (enfant-roi), ou au contraire, une trop faible estime de soi car l’enfant se sentira « imposteur » et aura peur qu’on découvre sa vraie nature.
  • Les trop grands désaccords entre adultes (parents entre eux ou encore parents/assistante maternelle), surtout ceux qui sont exprimés devant lui.
  • Crier : c’est souvent inefficace, ça épuise et ça ternit l’image d’adulte fort que l’enfant a besoin d’avoir de vous.

Ce que l’on peut mettre en place :

  • Etre cohérent le plus possible : dans le temps, entre les deux parents, entre adultes. (Par exemple ne pas dire non et dire oui quelques temps après).
  • Etre fermes et catégoriques : sans crier, se mettre à la hauteur de l’enfant, le regarder dans les yeux et lui dire fermement ce qu’on attend de lui.
  • Anticiper les « frustrations potentielles » quand c’est possible. Par exemple lorsqu’il joue, lui dire « bientôt tu devras arrêter pour aller prendre ton bain ».
  • Toujours lui rappeler que vous l’aimez et que vous tenez à lui. Eviter de dire « tu es méchant, pas gentil », ou encore « c’est méchant » mais dire plutôt « c’est interdit de ». Par exemple « tu es méchant de taper » mais lui expliquer qu’il n’a pas le droit de taper.
  • Le laisser exprimer ses souhaits, « j’ai entendu ton souhait, mais je ne suis pas d’accord ».
  • L’autoriser à se sentir frustrer ou en colère, « tu as le droit de ne pas être d’accord, mais c’est moi qui décide et j’ai dit non ».
    Si ça prend des grosses proportions : « tu as le droit d’être en colère, mais pas celui de nous embêter avec ta colère, alors tu vas dans ta chambre faire ta colère » et vous l’y amenez.
    Si ça prend encore de plus grandes proportions et que vous sentez que l’enfant est complètement débordé par ses émotions, commencer par le calmer en le contenant (dans vos bras, bain ou autre…) sans argumenter. Et quant l’enfant est calmé, bien sûr, maintenir vos positions sur ce qui a provoqué la colère.

mere-dialogue-enfant

Dans tous les cas garder dialogue avec l’enfant est nécessaire, en lui expliquant avec des mots simples tirés de son vocabulaire. Ceci évite les « Non-dits » qui créent plus de dégâts.

Il existe des exercices type pour les enfants, afin qu’ils expriment leurs émotions.

Par exemple :

  • Ils ont la possibilité de dessiner la météo en fonction de ce qu’il ressente, de la façon dont ils se sentent à l’intérieur (orage, grand soleil, pluie, cyclone, …).
  • Egalement sur une balle de tennis, vous avez la possibilité de dessiner d’un côté un sourire, de l’autre, une « grimace » afin d’exprimer peut être la colère ou la peine de l’enfant.
  • Avec cette même balle de tennis, il est possible de comparer les rebonds de la balle qui s’estompent dans le temps avec les émotions et les ressentis ; ceux-ci évoluent ou diminuent lorsque, l’on laisse passer l’orage … ou que l’on pratique des exercices de respiration et relaxation pour relâcher.

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